La Direction générale des impôts (DGI) et le Forum des administrations fiscales Ouest africaines (FAFOA) sont convaincus que la taxation des produits néfastes à la santé (alcool, tabac, boissons sucrées susceptibles de nuire à la santé, les émissions de dioxyde de carbone…) est non seulement bénéfique pour les finances publiques mais également induit la réduction de la consommation de ces produits et par ricochet l’amélioration de la santé publique. C’est pourquoi, les deux institutions co-organisent du 7 au 9 septembre 2024 à Ouagadougou un atelier de formation sur la « promotion de santé et la durabilité de la mobilisation des recettes intérieures au moyen des taxes sur la santé en Afrique de l’Ouest ».
Le Secrétaire exécutif du FAFOA, monsieur Babatunde OLADAPO et le représentant du Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF), monsieur Linstrom KINOTI ont tous les deux salué la résilience du Burkina Faso et son hospitalité. Ils ont relevé que la meilleure richesse d’une Nation est la santé, d’où, la nécessité de travailler à protéger les jeunes et les générations futures. Ils ont estimé que les taxes d’accise liées à la santé peuvent fournir suffisamment de ressources aux pays africains pour financer la santé publique et leur développement.
Pour parvenir à ce résultat, l’atelier de Ouagadougou se veut un cadre de partage de connaissances et de renforcement de la collaboration entre les administrations fiscales Ouest africaines. Le Conseiller technique du Ministre de l’économie et des finances, monsieur Saïdou DIALLO représentant monsieur le ministre de l’économie et des finances a relevé que cet atelier de formation représente une opportunité pour les administrations fiscales d’explorer les avantages potentiels des taxes sur la santé, de partager les meilleures pratiques et de développer des stratégies efficaces pour leurs mises en œuvre.
Il a donc invité les participants à suivre avec attention la formation car a-t-il insisté, les taxes sur la santé peuvent permettre aux pays africains de répondre simultanément aux préoccupations de santé publique, de réduire l’empreinte écologique et de fournir une source de revenus fiable pour financer le développement. De ce fait, la quarantaine de participants issus du Burkina Faso, du Nigéria, du Libéria, du Ghana et du Sénégal vont durant les trois jours de formation aborder les questions de compréhension des taxes sur la santé et leur impact, les considérations politiques fondées sur des données probantes concernant le tabac et les produits connexes, la maximisation et l’affectation des recettes provenant des taxes sur la santé, les technologies relatives aux droits d’accise, le traitement des questions transfrontalières…
Il sera également question de la présentation d’initiatives réussies en matière de taxes sur la santé par des pays membres du FAFAO notamment le Ghana, le Libéria et le Sénégal. Aussi, les participants vont en groupe, élaborer des stratégies actionnables en matière de taxe sur la santé.
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La DGI, au service du développement économique et social
SCRP/DGI